DANSEUSE, CHORÉGRAPHE

Shaula Cambazzu a grandi en Sardaigne, et s’est formée à la danse classique, moderne, contemporaine et au théâtre en Italie. En 1993, elle entre dans la Cie Charlerois/Danses en Belgique, alors dirigée par Fréderic Flamant jusqu’en 1998, avant de rejoindre la Cie Thor de Thierry Smits jusqu’en 2003. En 2004, elle crée la Cie Ars Extremis, et présente sa première chorégraphie, le solo SuGiassu(Gap). Suivront le duo Mare en 2008, et en 2010, Itcolt, un voyage imaginaire dans le son et la matière.
En 2007, elle obtient le Master en Etudes Théâtrales. Depuis, elle aime inscrire sa démarche dans une perspective de corhéautrice. Ecrire l’imaginaire par l’outil de la chorégraphie.
Elle participe également à divers projets artistiques et collabore avec plusieurs chorégraphes, metteurs en scène, musiciens et compagnies, en Belgique, en France et au Québec – entre autres : William Douglas(CA), Claudio Bernardo(BE), Yoshico Chuma(USA), Noise-Maker’s Fifes(BE), Jan Fabre(BE), Patricia Hontoir(BE), Irvine Arditti(UK), Cie Les Nouveaux Disparus(BE), Jean Michel Van den Eeyden(BE), Karine Ledoyen (Danse K par K, QB), Dominique Porte(QB), Sean Tuan(UK), Cie Théâtre de la Guimbarde(BE), Ciro Carcatella(IT), FilipSzatarski(PL), Jan Rzewski(IT-BE), Structures Sonores Baschet (F), Anan Atoyama (Cie Atou, F), Christian et François Ben Aim (Cie CFB451, F).
Artiste associée à l’Artistique Théâtre depuis sa création, elle participe aux spectacles de la compagnie en collaboration avec Lucile Cocito : Les Bas-Fonds de Gorki en 2007, La Tempête en 2011. En 2013, elle co-crée avec Lucile Cocito, le spectacle jeune public Les 4 Saisons. La même année, elle présente aux Anciennes Cuisines (Fabrique de Culture de Ville-Evrard) son dernier solo Dripping, librement inspiré de l’œuvre du peintre Jackson Pollock. Avec Artemisia Project, dont elle est choréautrice et interprète, la collaboration artistique avec la metteuse en scène Lucile Cocito s’approfondit, en s’encrant sur une écriture plateau globale où l’art de la danse et l’art de la parole se confondent dans l’art du théâtre.
Très tôt, dans mon parcours artistique, j’ai ressenti le besoin d’ouvrir les portes des théâtres et des studios de danse pour aller à la rencontre des toutes celles et de tous ceux qui se trouvent éloigné·es des lieux culturels. Avec la Cie Artistique Théâtre, j’ai trouvé une équipe et une dynamique avec laquelle résonnent mes valeurs.
Dans tous les projets de la Cie, la valeur de la dignité humaine est toujours au centre de nos questionnements. Les personnages que nous aimons mettre sur scènes sont souvent les plus marginaux dans nos sociétés. Nous interrogeons les mécanismes du pouvoir qui nous tenaillent et piétinent notre vivre-ensemble et cherchons à donner la parole à celles et ceux que l’on ne veut pas forcément écouter. Depuis Artemisia Project, les luttes d’émancipations des femmes de tous les temps et de tous les peuples occupent une place privilégiée dans notre travail.